juste avant le déséquilibre
Je déteste ces moments de transitions.... ces heures qui se réduisent et me rapprochent de l'instant précédant le déséquilibre.
Une fois le mouvement mis en branle, je me détends un peu.
Un peu, pas complètement...
Le soulagement vient habituellement après, sur un air de "c'était seulement ça?" et "Tant de bruit pour ça?!"
C'est aussi dans cet état d'esprit que j'ai abordé chaque mue de ma vie... et freinant et ruant, pour ensuite tourner en dérision mes reculades...
Une drôle de valse à deux temps qui m'est famillière...
Un peu trop à mon goût, même...
Entre impatience majuscule et courage minuscule...
Entre "envie de..." et "peur de..."...
Les départs en vacances me font cet effet-là aussi, et je me retrouve dans des états de stress peu communs chez moi... En plus il faut que je choisisse ce que je vais emporter, et l'escargot que je suis essaye tout bonnement d'emporter... sa maison! rien de moins, bien sûr,! Seulement, ça ne tient ni dans la valise (portant grande!) ni dans la voiture (forcément, elle est petite!)
Pour la petite histoire nous avions déjà lorsque nous sommes partis (Hervé et moi) en voyage de noce (en Bretagne, pas loin de trois semaines) une voiture du même type que maintenant (une trois portes, quatre places, citadine, d'un modèle courant et d'une marque française (de nom en tous cas...)). Nous l'avions alors remplie jusqu'à ras bord...
Aujourd'hui, avec deux enfants, elle est toujours aussi blindée, mais... on a moins de place (puisque deux sièges auto) et des affaires à prendre pour plus de monde (cqfd!)
(bon d'accord, la galerie de toit nous aide un peu, mais tout de même!!!)
Pourquoi je rumine tout cela ce soir?
Parce que demain, nous recevrons du monde...
Elle, je la "connais" un peu, lui pas plus que ce qu'elle m'en a dit.
Rencontre par le oueb, par nos participations à un même groupe de discution dédié aux parents (en fait surtout des mamans) de tout jeunes enfants, voir même un peu avant...
J'attache une assez grande importance à la rencontre physique, "réelle"... Elle me permet de mettre une voix, un visage, des attitudes corporelles sur ce que je connais déjà de l'autre.
Trois fois déjà cette année, j'ai osé le passage vers cette nouvelle réalité (car je sais bien que les semaines, mois ou années d'échanges écrits sont réels et bien réels), vers cette nouvelle dimention de la relation.
Trois fois j'ai traversé cette drôle de valse à deux temps.
Trois fois j'ai été
Mais ce soir, ces expériences-là ne vallent rien devant les "et si" qui se lèvent un par un...
"et si ça se passe mal?"
"et si on a rien à se dire?"
et si elle était déçue...?