cette maison #2

(^_^)
Cette cathégorie serait-elle vouée à ne contenir que des articles portant son nom pour titre?...
C'est pour l'instant troublant...

Depuis le dernier billet à ce sujet, nous avons revisité quelques "biens" (et aussi quelques "moins biens").

Si l'on observe soigneusement les cinq dernières visites, sur le papier, tout semblait correct: prix, nombre de chambres, superficie, proximité des écoles, garage, terrain...
Et pourtant, non, ça ne "colle" pas.
Une fois, en entrant dans une maison, j'ai entendu mon tour de potier se mettre en branle. Alors j'y ai un peu cru, mais tout c'est arrêté quand j'ai vu le toit (il est en amiante fibrociment...).
J'ai essayé de relancer volontairement le mouvement, mais ça n'est pas reparti....

Ce "tour de potier"...
Je n'ai pas de meilleurs image pour expliciter ce qui se passe dans ma tête.
Chaque logement que nous voyons que je vois me semble comme de la glaise. Parfois je peux la modeler, la tourner, parfois non.

A propos d'une maison, j'ai essayé une fois d'expliquer à Hervé:
"Mais tu te rends compte? Elle 'chante'! Elle 'vibre' sous mes doigts!"
Je ne sais pas bien si il a saisi ce que je voulais exprimer...

Là, j'ai senti ça.
Cette énergie qui émerge, ces sensations très haptiques qui sont ma façon d'appréhender les lieux (et les gens... les rencontres).
J'ai besoin de me mouvoir dans les pièces des maisons que je visite, de claquer un peu des pieds, de parler, de moduler ma voix, et tous ces comportements qui sont autant de moyens de 'toucher' les volumes d'un lieu, ses formes (ah... que ce sensoriel-là est loins de mes mots...), et d'écouter ce que celà déclenche chez moi.
Un exemple?
Nous avions visiter un appartement. Nous ne l'avons pas pris. Son plus gros défaut à mon sens: je ressentais de la colère et de la frustration (violemment) quand notre bonhomme sautait à pieds joints dans l'une des pièces.
Est-ce rationnel?
Non... Oh si! (Conventionnel, par contre, non, c'est vrai...)

C'est pour ça que je n'aime pas visiter des logements occupés: je suis parasitée, isolée de ces sensations...

C'est que je n'ai pas encore l'habitude de me reposer sur elles...
Pas pleinement et serinement, je veux dire...

Là, avec Hervé, nous avons décidé d'écouter nos voix intérieures pour décider du logement que nous prendrons, nous avons le temps....

Parce que, oui, notre appartement, nous L'aimons...
D'ailleurs, lorsque nous l'avions visité, nous sommes entrés dans la cuisine, nous nous sommes regardés, et...

Nous aurions presque oublié de visiter le reste.
Le potentiel était là, masqué par la crasse et l'odeur des git*nes m*ïs, mais présent...

palpable!