semblables...

Publié le par le soldat en chocolat

Aujourd'hui, notre programe a inclu un pique-nique au bord d'un lac avec trois autres couples / familles.
Les hommes étaient ensemble au lycée, internes pour certains, comme pour le mien, mais pas tous.

Aujourd'hui encore ces hommes aiment se croiser plus ou moins régulièrement.
Entre eux le lien est fort.
L'un d'entre eux est d'ailleur le "parain" d'Aprile.
Choisi par Hervé car il a déjà deux filles et qu'il saura s'y prendre avec une demoiselle.


Savero a trouvé un autre "quatr'ans".
Ils ont joué ensemble jusqu'au bout de leur forces.
Ils ont nagé (sous l'eau, mon Savero plongeant de bon coeur... un vrai bonheur de petite friture, ce garçon!), sauté, courru, creusé, bâti, et mille autres activités que je n'ai pas perçu (et d'ailleurs c'est tout aussi bien comme ça!).

Je suis heureuse de voir mon fils nouer des liens facilement comme ça. De le voir trouver des terrains d'entente avec ses semblables, moi qui m'y sens si maladroite...




J'ai déjà parlé d'elle...

Dans mes contacts avec mes semblables, je me sens souvent à l'aise jusqu'à un évènement (qui pourrait être qualifié de mineur par d'autres) qui déclenche chez moi le sentiment de ne pas être souhaitée auprès de celle ou celui auquel je propose mon amitié.
A partir de là tout devient problème, tant et si bien que je tends à me repliée sur moi-même de manière jusqu'à présent définitive.

Mais elle...
Il se trouve qu'elle est précieuse pour moi.

Au point que j'envisage de ne pas rester sur ce shéma de fonctionnement.

Je souhaite lui écrire.
Lui faire par de mon malaise et de mes doutes.
Cette lettre, je la posterai ou pas, peut-être que sa simple rédaction me permettra d'aller simplement vers elle, pour un échange verbal.

En attendant, une composante de taille m'entrave:
Quand je pense au contenu de cette lettre, je sens que je la place en position de pouvoir sur moi, "au-dessus", pouvant décider d'un seul mot de la poursuite ou de la fin de cette amitié.
Je sais que je n'irais la "voir" (lui parler, lui envoyer ma lettre) que si j'arrive à nous y mettre au même niveau.

Elle n'a pas ni plus ni moins de valeur que moi et la relation dépend de nous deux.

Ensemble.


Seulement, lorsque je me représente ce que j'ai a lui dire, je me vois me soumettre à sa décision elle.


Tant qu'il en sera ainsi, je ne bougerai pas et je continuerai à chercher une autre façon de faire.
Plus respectueuse de ce que je suis, moi.

Car je suis respectable et que je veux me respecter...


Vaste programme que celui-là...
 



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L
Mon grand fils était tout seul, si longtemps. Tant qu'il a demandé timidement la permission de jouer. J'ai cru moi aussi être coupable de cette timidité.Depuis quelques années, il y  va, sûr de lui, et se fait plein d'amis. Il n'y a pas de "tare" transmise, je crois, il y a des enfants (des adultes, aussi) qui, un jour, osent, et voilà.Avec les années qui passent, j'ose plus, moi aussi :-) Les portes qui s'ouvrent apportent tant de joie :-) (et tant pis pour les portes fermées !)
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C
Désolée de ne pas t'aider davantage dans ton cheminenemt... La nuit approche et Isabelle avec elle ! Tu auras sans doute de meilleures pistes que les miennes ! Mon Ondine a encore souffert cet après-midi... Elle a fait ses travaux d'approche et quand elle a pensé qu'elle pouvait aller plus loin, l'autre 4 ans lui a dit violemment :"je joue pas avec toi, t'es pas ma copine"... et comme si cela ne suffisait pas, elle l'a tapée... J'ai entendu la maman sermoner la chipie, lui dire qu'elle n'aurait jamais d'amies... Je l'avais vue il y a quelques ours partager ses jeux avec une autre 4 ans, sans que cela ne pose problème...Je me sens vraiment désemparée et presque fautive de lui avoir transmis une "tare" qui l'isole... Elle a pleuré dans mes bras et, pendant que ses frères se faisaient 3 copains, nous avons joué toutes les deux + Adélie
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C
Que tu écrives ou pas, qu'elle lise ou pas, qu'elle sache ou pas, il me semble que le malaise aura la vie longue et que, finalement, c'est son regard à elle qui semble décisif, même dans son ignorance de ce que tu vis.Je me reconnais dans chacune de tes lignes, de tes interrogations. Je suis pour le perçage d'abcès. Je sais avec l'expérience que la douleur authentiquement ressentie est toujours moins violente que dans mes vies intérieures. Et puis, parfois, on découvre que le malaise est de part et d'autre. Et puis souvent, on voit l'autre autrement et, en effet, on le descend du piédestal où on l'avait posé, sans trop savoir pourquoi.Moi aussi, je m'émerveille devant mes fils savoir jouer sans barrières avec de parfaits inconnus et dire "à demain" comme s'il était évident que le groupe pourrait se reformer.Et aussi, je souffre quand je vois Ondine parler toute seule, regarder les autres, se vroi refuser l'accès aux joies de jouer Avec... Elle a fait des "progrès", arrive à s'approcher pour dire "tu veux jouer avec moi ?"... Mais le Non l'emporte, le plus souvent. Je t'embrasse.
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L
....Je ne sais pas trop où je vais avec tout ça...Pleins de chaudoudoux pour Ondine....